Longtemps considéré comme un divertissement juvénile, le jeu vidéo a peu à peu envahit tous les écrans de la planète, avec une industrie générant des recettes plus importantes que celles du cinéma (96,6 milliards de dollars pour l’année 2016).
Il n’est donc pas étonnant de voir que les parties qui se jouaient en ligne anonymement soient devenus compétitions et aient donné naissance à un phénomène peu prévisible et portant le nom de Esport. La Corée du Sud pour Berceau, et le jeu Starcraft pour plateforme, le phénomène a gagné la planète avec des compétitions internationales et une audience qui l’est également. « Esport » vous avez bien lu. Un sport considéré comme à part entière par ses principaux acteurs et à la fois hors normes tant il ne répond à aucun des codes des sports traditionnels. Pour d’autres, le esport reste un divertissement. Ces 2 avis ont longtemps fait et font encore débat à l’heure actuelle.
Ce débat a été en partie tranché officiellement depuis les EGAMES, l’équivalent des Jeux Olympiques pour le eSport qui se sont tenus à RIO pendant la période des Jeux Olympiques à RIO même. Cet évènement à l’initiative du gouvernement britannique et de l’International egames Committee (IEGC) a donné une première réponse en faveur du eSport. Les équipes venant des 4 coins de la planète sont venus défendre leur couleur comme tout sportif engagé dans une compétition internationale. A cela s’ajoute l’ intégration du esport aux jeux asiatiques par le Comité Olympique asiatique durant l’édition Indonésienne de 2018. Sur la même lancée, les pro gamers s’affronteront comme sportifs à part entière et donc médaillables lors de l’édition Tokyoïte de 2020. Il faut souligner que ces Jeux Asiatiques sont reconnus par le CIO et se placent juste derrière les JO en termes d’importance et d’audience pour une compétions pluridisciplinaire.
Des gestes répétés à une vitesse impressionnante et une synchronicité mains cerveaux encore jamais vu dans aucun sport. Ainsi c’est 400 mouvements par minutes qui furent enregistrés par des chercheurs en observant des pro gamer sur le jeu starcratf ( le fameux Blockbuster qui a donné naissance qui a permis l’éclosion du phénomène en Corée du Sud) comme vous pouvez le voir ici :
Les chercheurs de L’université du sport de Cologne ont mené ces études. Ils ont livré leur conclusions au terme de 5 ans d’études sur les pro gamers et les conclusions sont sans appel : Les pro gamers sont bien des sportifs à part entière. http://www.dw.com/en/science-shows-that-esports-professionals-are-real-athletes/a-19084993
Le Professeur Ingo Froböse qui a dirigé ces recherches , a été impressionné par les résultats. il n’avait jamais observé des mouvements asymétriques à une telle vitesse car les 2 mains de déplacent en même temps donc pas de pause entre chaque mouvement. Ils ont également noté les pro gamers avaient un pouls compris entre 160 et 180 pulsations par minute soit le pouls d’un marathonien. Tout cela sur des jeux tels que Counter Strike et League of Legends qui selon ces mêmes chercheurs demandent une concentration exceptionnelle pour intégrer la tactique de son adversaire et le battre, soit des jeux d’une grande complexité contrairement à ce que l’on peut croire. Enfin il s’est avéré que les pro gamers subissaient les mêmes tensions physiques qu’un pilote de course.
Le Professeur Ingo Froböse livre ses impresions ici :
Toujours pas convaincu ? Rendez-vous donc dans la seconde partie à venir…