L’on m’a un jour reproché, en tant que “startuppeur” de ne pas assez faire parler de moi et de mes activités en ligne. “Pourquoi tu ne fais pas du “personal branding” sur les réseaux sociaux?” disait-on. Pour cette personne, c’était presque bizarre de ne pas parler de chaque action posée pendant que les réseaux sociaux pullulent de ce type de récits quotidiens. Cela m’a plutôt fait sourire.
Le constat :
Nous avons tous des profils sociaux et/ou professionnels (Facebook, Twitter, Linked In …) et nous tentons chaque d’en faire un usage le plus sain possible, tant au plan personnel que professionnel. Seulement, quel choix faire quand il s’agit de nos projets (entreprises, startups, idées …)? Personnellement, je reconnais mon “faible” branding (à corriger) mais j’ai voulu par cet article, donner mon point de vue concernant sur la relation “personal branding”, ” startup” et hyperactivité en ligne.
Mon avis sur la question
La définition très simple que je fais du concept de “personal branding”, en adéquation avec les définitions des experts, est de se promouvoir, se “vendre” telle une marque. C’est d’ailleurs une chose qu’ils recommandent pour la simple raison, qu’en tant que startupper donc sans grand moyen, cela est l’un des moyens les plus efficaces de faire parler de soi et de son activité.
Mais, parler chaque jour (donc de façon intensive) de ses moindres faits et gestes concernant son projet vend-il réellement ce que l’on fait ? Cela aide t-il à mettre en évidence notre performance ?
A mon avis , ce n’est pas forcément le cas: l’on ne vend pas autant l’idée que l’on est performant en en parlant tout le temps. Cela peut même faire passer le message contraire. En effet pour certains, seule une personne qui n’a rien à faire peut se permettre de faire au compte goutte le récit de sa journée de travail sur les réseaux sociaux. En plus, si on tient compte de la naissance d’applis incitant de plus en plus à l’instantanéité, l’on se retrouve bien vite sous les flots des mises à jours de profils (Instagram, Snapchat, Periscope, Facebook Live … ) et l’on peut vite passer pour un fainéant.
Mis à part certains domaines tels que la mode, la musique ou la célébrité qui , pour moi, ont un mode de fonctionnement assez particulier (créer ou partager des styles, des inspirations, des extraits…), parler de son projet, son idée devrait peut viser des objectifs.
1 – Raconter l’histoire de l’aventure : le storytelling
L’une des facettes utilisables dans cette course à la notoriété en matière de startup, pour moi, peut être l’émotionnel. A part l’innovation et l’idée du “quatrième millénaire” que l’on vend, il faudra créer du contenu qui touche et incite à mieux vous connaitre et faire adhérer à votre concept. Certains entrepreneurs choisissent de faire le storytelling de leur aventure: parler des moments de faiblesse, de victoire, des grandes réflexions : ils racontent ainsi l’histoire de leur startup ou de leur idée. Ils auront ainsi quelque chose à dire (chaque jour s’ils le souhaitent) concernant ce qu’ils font.
2- Informer sur chaque avancée SIGNIFICATIVE plutôt que chaque journée de la vie du projet
Il est courant de voir de jeunes startuppers faire des photos avant de “grandes” réunions, de potentielles signatures de contrats etc. Cela constitue selon moi , un jeu assez dangereux. A titre d’exemple, nous n’avons rien su des réunions préliminaires concernant l’acquisition d’Instagram par Facebook mais cela a quand même rapporté 1 milliard $ aux concernés. A force de vouloir trop dire trop vite ou tout mettre en ligne trop tôt , l’on peut se tirer une balle dans le pied (et c’est une faible comparaison).
Parler de sa nouvelle mise à jour, de sa nouvelle compétence, de la dernière certification acquise par sa startup peut plus inciter à vous suivre et vous prendre au sérieux que vos séances de brainstorming quotidiennes.
3- Eviter de vendre du rêve et des expertises factices: cela finit toujours par rattraper !
Experts … Total Expert… Expert 360° . Parler d’expertise revient pour moi à jouer avec le feu, surtout quand on n’a pas les compétences qui vont avec. Vendre ou des compétences qu’on n’a pas peut très vite devenir malsain surtout si vous souhaitez lancer un activité pérenne. L’honnêteté est une des valeurs de l’entrepreneur sinon l’on passe très vite pour un arnaqueur. Et si vous êtes dans un secteur qui évolue en réseau, vous ne ferez pas long feu.