Quand on parle du marché du jeu vidéo et plus précisément de l’eSport, l’Afrique est vue comme un continent à part voire mis de côté. La plupart du temps, vous entendez parler de pro gamers asiatiques, européens ou américains sans vous doutez un seul instant que le berceau de l’humanité est également une terre de gaming qui pourrait bien devenir l’avenir du eSport car 50% de la population mondiale sera africaine d’ici 2050. Je vous laisse donc imaginer la potentielle puissance du contient. Cessons de parler au conditionnel pour observer le présent et conjuguer le futur.
Internet a aboli les frontières réduisant les distances de manières significatives. Aussi, un jeu n’a pas de frontière et voyage en permanence pour être joué aussi bien à Taipei qu’à Abidjan. Personne ne sera donc étonné de savoir que des tournois eSports se jouent également en Afrique. Pour preuve, Orange a organisé la CAN Esport soit le pendant Esport de la Coupe d’Afrique des Nations qui s’est jouée sur le jeu PES et sous le nom de tournoi Orange Football Club eSport. Ce tournoi a réuni plus de 1000 joueurs sur 8 pays.
Par la suite, le Maroc a organisé son tournoi local League of Legends qui s’étale sur plusieurs mois avec un cash prize de 100 000 Dirhams et une place qualificative pour l’Africa Game Show . Avant cela c’était Alger qui accueillait son tournoi avec ses équipes venues du Maghreb aussi bien masculines que féminines. Au total 124 joueurs venus d’Afrique du nord avec un cash prize d’1 million de dinars. Un événement organisé par la NACL (Nort African Cyber League) qui organise un nombre considérable de tournois à travers le Maghreb et s’est appropriée les réseaux sociaux, Youtube inclus pour retransmettre ses events et promouvoir l’esport.
L’Afrique du Sud, a ensuite organisé une compétition d’envergure avec un cash prize de plus de 100 000 dollars et une couvertue médias inédite en Afrique (527 médias accrédités). Cet event s’est déroulé du 6 au 8 octobre lors de la 15ème édition de la rAge Expo .
Dans quelques temps c’est Madagascar qui verra sa seconde édition du Tana Games Week. Un événement dans un pays qui a parfaitement structuré son offre Esport. Le Prize Moeny sera considérable à l’échelle du pays et là aussi, la communication est parfaitement orchestrée (Nous couvrirons l’event pour EsportsAfrica).
A la même date, c’est Abidjan qui agitera le continent avec le FEJA (Fédération de l’Electronique et du Jeu vidéo d’Abidjan) soit le plus gros event Esport du continent. En effet, 50 000 passionnés de gaming sont attendus et 256 joueurs s’affronteront jusqu’à la finale pour un cash prize de 10 000 euros.
Sponsors, cash prizes qui augmentent, Pro gamers, L’esport suscite un tel engouement sur le continent Africain que les compétitions planifiées des mois à l’avance ne peuvent faire face à l’afflux de participants. Ce phénomène a eu pour conséquence de devoir décaler bon nombre d’événements mentionnés précédemment de 2 semaines voire de 2 mois. Les organisateurs avaient tout prévu sauf la passion des hardcore gamers et des pro gamers.
Ces fameux pro gamers africains combattent se structurent en association puis en ligues. Ils passent des heures à s’entrainer comme leur homologue du reste du monde. Pas de gaming house sauf en Afrique du Sud avec la White Rabbit Gaming House https://www.youtube.com/watch?v=Eq4EfTcajFA.C’est donc après les cours ou le travail que les joueurs s’entrainent afin de glaner le plus de titres possibles. Une passion dévorante, une soif insatiable de glaner des trophées mais avant tout l’amour du gamin pour moteur.
Tout d’horizon des gamers africains !
Au Maroc d’abord, la team The BLack Lotus domine le pays sur le très célèbre league of legends. A noter que le pays vient de se doter d’une league esport professionnelle grâce à l’opérateur téléphonique Inwi.
Vient ensuite l’Algérie et sa team pro Taigun qui est née grâce à NACL. A cela s’ajoute Limitless GG, une sutructure UK qui recrute des joueurs algériens tels que Tedj « Saliom » Nemoura pour sa domination du jeu Heartstone.
La Tunisie n’est pas en reste avec Armoured Brothers, meilleure équipe League of Legends du Maghreb. Ils s’entrainent durement pour les championnats du monde de Jeux Vidéos qui se dérouleront en Novembre 2017 à Busan en Corée du Sud. On leur souhaite bonne chance.
Puisque nous parlons championnats du monde, on ne peut s’abstenir de parler de la team égyptienne Anubis, dont les membres peuvent être considérés comme les pionniers du gaming professionnel en Afrique, et qui est arrivé jusqu’à la 5ème place des championnats du monde de Jeux Vidéos qui se sont tenus à Jakarta en 2016. Il se rendront de nouveau aux Championnats du monde à Busan pour défendre leurs couleurs sur League of Legends.
Direction le Cameroun pour voir que la team Black Otakus est très active sur l’ensemble des tournois. Plus qu’une équipe esport, elle veut promouvoir le Cameroun et plus largement l’Afrique à l’échelle mondiale. Un « nolimit mindset » qui pourrait donner des ailes à n’importe quelle personne. Ici en photo SEN-GAMES (association de gamers au Sénégal).
En Afrique du Sud les Bravado Gaming ne sont pas en reste et peuvent même être fiers d’avoir tenus tête à une équipe comme la célèbre Team LDLC. Bravardo gaming est bien plus qu’une équipe mais une organisation ainsi qu’une marque esport nées en 2006 afin de populariser l’esport dans la région et de réunir progamers et fans derrière une même bannière.
La jeunesse est incontestablement la force du continent africain. Ce qui peut constituer de futurs pro gamers.
Dans le même mouvement il faut noter la création progressive de fédérations esport dans plusieurs pays d’Afrique comme la Tunisie, L’Egypte, L’Afrique du Sud, La Namibie, le Zimbabwe et le Ghana, l’Algérie, le Maroc. Ces fédérations sont donc en capacité de fédérer, d’organiser de gros événements mais également de permettre aux joueurs de se professionnaliser.
A cela, on peut ajouter les productions de studios africian tels que nukedcockroach et son très endiablé MOBA Veterans. A noter également Kiroo Games au Cameroun avec l’excellent Aurion, un RPG qui sé déroule entièrement en Afrique et qui reprend tous les codes culturels de son environnement. Si vous rêvez de découvrir Madagscar, le studio Lomaytech vous le permet au volant d’une grosse cylindrée dans une course démoniaque. La liste des tudios de qualité est encore très longue et la VR commence à être exploitée. Enfin le studio algérien Xeris saura égalment vous séduire avec ses jeux addictifs et remplis de créativité.
Des pro gamers, des tournois qui recontrent un succès phénoménal, des joueurs qui s’exportent… L’Afrique est le prochain continent Esport !